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Appel aux spécialistes

La grande question est de savoir ce que la Bible dit et ce que Dieu veut pour nous !

Les articles publiés sur la question du rôle biblique de la femme ne convainquent principalement que ceux qui sont acquis à la cause présentée. La personne qui n’est pas de l’avis de l’auteur y cherche en vain des réponses à ses questions. Et s’il arrive que la position adverse est présentée (pour être anéantie), la personne critiquée ne se retrouve pas dans cette caricature.

Pour ma part, j’apprécie que l’on me dise où je me trompe. Mais si l’on me caricature, pour ensuite dire que j’ai l’air ridicule, je dis que le critique a bien raison. Je ne suis pas non plus d’accord avec les positions défendues par la caricature. Une caricature occulte toujours des points importants.

Pourquoi n’est-il pas possible de traiter une question particulière après l’autre ? Il serait utile d’avoir des débats contradictoires, et non plus des discours de sourds. Pour cela, il faut une approche globale qui fait appel à différents spécialistes. Et il me semble que ce sera difficile d’avoir et le courage et l’humilité de telles rencontres.

Une seule personne ne peut répondre à tous les aspects de la problématique du rôle de la femme. Il faut toute une équipe pour aborder les aspects suivants :

  1. Est-ce que les textes bibliques expriment des notions universelles ou s’adressent-ils à une situation particulière ? Il nous faut des exégètes.
  2. Que pouvons-nous savoir sur le contexte du passage biblique, de la culture ambiante, grecque, romaine, juive (Qumram, Sadducéens, Pharisiens) ? Il nous faut des historiens spécialistes de cette époque.
  3. Les questions de culture juive trouvent leurs racines dans l’AT. Les textes de l’AT sont à reprendre par des exégètes, des systématiciens et des historiens.
  4. Peut-il y avoir des tensions entre textes parce qu’un texte s’adresse à des situations nouvelles ? (ex.: ici Paul encourage le célibat, ailleurs il ordonne le mariage)
  5. Comment ces textes bibliques ont-ils été compris au premier siècle, au deuxième ? Il nous faut des spécialistes en patristique.
  6. Si des textes bibliques sont en opposition apparente, pourquoi les uns mettent-ils l’accent sur une série de textes, et les autres sur une autre série de textes ? Quelles sont les règles mises en œuvre pour justifier une telle approche ? Il nous faut l’apport de spécialistes en herméneutique.
  7. Ces accents sont-ils dus à l’histoire de la dénomination, d’une école de pensée, d’un théologien ou père fondateur ? Il nous faut encore des historiens qui nous aident à voir comment ces textes conflictuels ont été abordés dans le passé. Les experts en théologie systématique parleront des différentes écoles de pensée. Ne serait-il pas nécessaire de comparer la pensée “ biblique ” des théologiens à la pensée “ mondaine ” de leur époque ?
  8. Parfois des arguments sont tirés de domaines annexes : une certaine notion de la trinité est mise à profit. Il nous faut encore des systématiciens.
  9. Peut-on parler de rôles spécifiques à chaque sexe (mis à part les aspects liés à la procréation) ? Il faut encore des spécialistes de l’AT et du NT. Il faut aussi suivre cette question dans l’histoire. Ici comme ailleurs il faut des spécialistes en sémantique. Car si, au cours de l’histoire, il a bien été question du “ rôle de la femme ”, cette expression a changé de sens. Il ne suffit donc pas de noter que tel théologien parle du “ rôle de la femme ”, mais il faut encore veiller à ce qu’il entend par “ rôle ”.

Il est possible que j’ai oublié quelqu’un. Ne faut-il pas des missiologues pour nous aider à voir ce qui se vit sur différents champs missionnaires ? Ne faut-il pas des philosophes qui veillent à la logique des arguments ? Et qui pourra nous aider à formuler une position cohérente ? Car il faut arrêter de dire que “ la Bible est claire ” pour ensuite faire des applications contradictoires (ici CONTRE ; en mission POUR. Le dimanche à l’Église CONTRE ; en semaine lors de la rencontre de quartier POUR, etc.)

Veuillez faire part de vos recherches.

Ce texte avait été publié par l’auteur il y a quelques années pour alimenter une réflexion menée par les églises FEEB : www.publicroire.com/ecolepastorale/

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